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« Très Estimé Maître et Professeur,
Mes recherches progressent à bon rythme. Cela fait déjà trois mois que je parcours les plaines d’Avagddu. Les Keltois sont un peuple rude mais accueillant. Ils partagent volontiers gîte et couvert, et sont toujours prêts à vous vanter leur fait d’armes et leurs exploits guerriers. Mais deviennent beaucoup moins bavard, lorsqu’il est question de leur histoire ou de leur organisation sociale. L’absence de culture écrite fait que ce sont les Mystiques du peuple qui détiennent la plus grande part de l’information. Ce sont aussi eux les plus méfiants vis-à-vis des étrangers. Soit-dit en passant, le même schéma semble être présent chez les Orques… J’ai quand même réussi à réunir une certaines quantités d’informations, et commencé la rédaction de mon étude. Voici en quelques mots un résumé de mes connaissances actuelles sur le sujet :
L’organisation clanique de la société sessair a toujours promu le développement de castes. Ses castes servent à créer une fonction utile voir indispensable au groupe. Ainsi, les plus anciennes et prestigieuses sont celles des Chasseurs et des Druides. L’une nourrissant les tribus depuis l’arrivée du peuple de Kel sur Aarklash, l’autre remplissant les fonctions de sage, et de gardien des coutumes et de l’histoire de la tribu. D’autre sont apparu au fil de l’histoire de ce peuple sauvage. Comme les Fiannas par exemple, uniquement composé de femmes, ce sont des guerrières farouches vouées au culte de Fiann, Déesse de la guerre, et fille de Danu. Il est dit par les anciens, que les femmes du Clan se sont toujours battues. Mais dans les temps qui suivirent la fusion des Clans Lahnar et Ylliaar, le peuple keltois affaibli, sans cesse en guerre, les jeunes hommes étant de moins en moins nombreux, un nouveau pouvoir politique fit son apparition chez les Sessairs. Les Fiannas. Directement menées par la grande prêtresse de Fiann, il permit aux femmes de marquer leur position au sein de la société keltoise.
D’autres exemples sont ainsi observables, comme les Shamans, qui semblent être les sages et en quelques sortes les médecins des tribus, même si leur maîtrise de la magie élémentaire en fait aussi de redoutables adversaires sur un champ de bataille. Il y a aussi les Gardiens de la Lande. Ces jeunes combattants n’ont pas encore atteint l’âge adulte au regard de la tribu et ne pouvant pas se battre pour elle, ils servent de veilleurs et l’avertissent de tous dangers.
Nous pouvons observer deux choses relatives à cette organisation. Comme l’ensemble du Clan, ces castes ont toutes un rôle guerrier. Chaque caste est apparue en réponse à une crise ou un bouleversement auquel étaient soumis les Sessairs. Et malheureusement, en l’absence de culture écrite, il est impossible de connaître les véritables raisons de ces changements, et encore moins leur date exacte !
Mais phénomène rarissime ! Nous pouvons à notre époque observer l’un de ces bouleversements. En effet, les batailles dans la plaine d’Avagddu ont entraîné la migration de beaucoup de Keltois fuyant les combats. Ces colonnes de réfugiés sont perpétuellement soumises aux attaques de pillards drunes, de bandes de dévoreurs, et même de Wolfens ! Naturellement, des guerriers se sont assemblés pour les protéger. Ce sont pour la plupart des combattants âgés au regard des critères sessairs, qui font autorité dans leur groupe, et qui sont prêts à se sacrifier pour lui. Pour se faire, les Protecteurs du Clan, c’est ainsi qu’on les nomme, on choisit d’adopter le maniement du bouclier dans leur style de combat. Marque de couardise pour la plupart des sessairs, ce choix est en quelque sorte le sacrifice de leur honneur au profit du Clan. Leur abnégation, et leur férocité aux combats ont introduites cette caste dans l’organisation sessair en un temps record. Leur rôle et le sens moral qu’il implique, n’est pas sans rappeler les Paladins du Royaume.
Je vous demande donc très humblement, Maître Archiviste, de me permettre de poursuivre mon étude de la société sessair. Je prends l’entière responsabilité des risques auxquels je m’expose en me trouve si proche des lieux de combats.
En espérant que ma requête sera accueillie avec bienveillance, je vous présente tous mes respects mon très estimé Maitre et Grand Conservateur de la Bibliothèque Royale de Kalienne. »
Ebus, étudiant en quête de connaissance dans les plaines d’Avagddu.
An 1000.
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