« Alors que nous aidions une bande de Dévoreurs à traverser une enclave tenue par les Griffons, j’ai vu un de leurs haruspices entamer un cérémonial envoûtant avec ses chaînes. Lorsque le sang s’est mis à couler des interstices de l’armure du prédicateur qui nous barrait la route, j’ai vu une lueur sauvage naître dans les yeux de nos hôtes, de Vestgeir et de Borovik. Je crois que j’ai été moi aussi possédé par cette... soif... »
- Vistan, sans visage.
« Ceux qui Voient Parmi les Ombres » ne s’attachent ni à leur existence ni à celle de leur prochain. Les manifestations d’individualisme sont radicalement proscrites par la Gnose. Toute recherche d’une quelconque satisfaction personnelle, comme l’amour ou l’amitié, ne doit en aucun cas entrer dans les préoccupations des Drunes.
Leur vie est ainsi exempte de tout espoir. L’Abrahd An Lyfh Scathâch leur inculque que seuls ceux qui naîtront sous le règne de Cernunnos pourront aspirer à une vie heureuse. Les autres ne sont que les instruments de la lutte contre les dieux et leur vie n’a de valeur que dans la mesure où elle sert les desseins du clan. Il y est dit que pour s’affranchir totalement du joug des dieux, le peuple Drune doit s’attaquer à la source de leur pouvoir sur Aarklash : les croyants. Car l’influence d’un dieu sur ce plan de la réalité dépend de la ferveur de ses fidèles.
Les sans-visages se vouent corps et âmes à ces préceptes. Ils incarnent la juste fureur d’un peuple trahi, et de manière antinomique jouent au sein du clan le même rôle que les paladins d’Alahan ou les templiers du Griffon. En choisissant de porter des heaumes à face lisse, ces guerriers perdent jusqu’à leur nom. Ils ne sont plus qu’une arme entre les mains des Wyrds et vouent leur existence à la destruction des dieux et au massacre de leurs fidèles.