S'il est une chose que les orques respectent, c'est la valeur au combat d'un guerrier, quand bien même il s'agirait d'un adversaire. Alors qu'ils n'affichaient jusqu'ici que du mépris pour la couardise de leurs lointains cousins de No-Dan-Kar, ils en sont récemment venus à regarder d'un autre œil les petits (mais redoutables) guerriers en armures rouges adeptes de la nouvelle voie de la guerre.
Le chef Kal-Torog de la tribu du Roc Noir lutte depuis longtemps contre les excavateurs gobelins qui souillent et meurtrissent sa terre en quête de naphte. De nombreuses expéditions gobelines ont échoué de son fait. Sous la pression des marchands de Klûne, Isothop s'est récemment décidé à envoyer un corps d'armée de l'école d'Urâken dans le Bran-Ô-Kor pour protéger son site d'exploitation. Surpris par la vaillance et l'habileté des disciples de la nouvelle voie de la guerre, Kal-Torog, plutôt que de s'entêter à chasser les intrus, a pris le parti d'en apprendre plus sur eux. Grâce aux nombreux colporteurs et marchands gobelins qui traversent le Bran-Ô-Kor, il ne lui a pas fallu longtemps pour connaitre l'histoire d'Urâken. Plus intéressant encore, il a eu vent de la rébellion de Yakûsa et de son exil sur l'île de Zoukhoï. Saisissant cette opportunité, Kal-Torog a chargé son plus fidèle lieutenant, Holok, de partir avec un petit groupe de guerriers, afin de nouer une alliance avec les gobelins du clan Yakûsa et d'apprendre leur art de la guerre.
Voyant là une occasion de rallier les clans du Bran-Ô-Kor à sa cause, Yakûsa ne s'est pas fait prier pour accepter le marché des orques. Quelques années plus tard, l’alliance est plus que jamais fructueuse et Kal-Torog lui-même arbore désormais l’une des armures laquées issues des ateliers gobelins. Juché sur l’un des rares brontops de son clan, il est une véritable incarnation de la guerre, le fléau des ennemis de son peuple.