Irix est venue au monde avec un don étrange. Sa déesse, Yllia, l’a choisie pour être sa vestale, sa voix sur Aarklash. Hélas, le cadeau de la lune s’est avéré aussi une terrible malédiction : Irix est périodiquement possédée par sa déesse. Elle entre alors en transe, délivrant des prophéties fatalistes, ou devient un démon incontrôlable qui déchire sans distinction les chairs amies et ennemies à mains nues. On raconte que les hurlements que pousse alors Irix sont capables de matérialiser les cauchemars de ceux qui les entendent. Seul son ancien maître et ami, Ophyr le Gardien, Protégé d’Yllia, est immunisé à la furie destructrice de la Shaman. Pour l’aider à comprendre et à supporter sa destinée, Ophyr a inscrit les sombres prophéties d’Irix possédée sur de longues Bandelettes de Murmures. Une fois revenue à son état normal, Irix arrive parfois à les interpréter correctement. Mais souvent, elle refuse de donner leur signification exacte. Les autres Shamans Wolfen portent parfois ces Bandelettes en signe de dévotion envers Yllia et d’acceptation de leur destin, quel qu’il soit.
Sceptre de Consonnance.
C’est en continuant à chercher Aïlovyox, le Premier Wolfen, qu’Irix apprit à concevoir et à enchanter un objet à l’image de sa propre personnalité : aussi mystérieuse que l’Eau et aussi destructrice que le Feu. La Shaman dut d’abord trouver un bâton de combat digne de symboliser le Chemin Stellaire, le pont mythologique qui relie Yllia et les étoiles d’Aarklash. Par la suite, Irix s’enfonça profondément dans les terres ravagées par le froid et la neige, au nord comme au sud du continent. Elle y découvrit, au terme d’une longue quête, un bloc de glace n’ayant jamais fondu depuis la création du monde. Enfin, Irix dut arracher un symbole de Feu des griffes d’un Sihir, un Maître Élémentaire, au coeur d’un volcan prêt à entrer en éruption. Ce n’est qu’après avoir accompli ces exploits que la Shaman assembla le Sceptre de Consonance et devint Adepte, évoluant sur le chemin ténu qui sépare l’Eau et le Feu.
Irix semble enfin avoir trouvé l’équilibre entre ses instincts incontrôlables et sa fonction de Shaman d’Yllia...
Mais pour combien de temps ?
Pavois de brume.
Grâce à ce sort, le Magicien fait appel au pouvoir conservateur et curatif de l’Eau et appelle sa bénédiction sur un combattant. La Magie qui coule dans le sang de la cible augmente ses facultés régénératrices de manière phénoménale, lui permettant de se relever de Blessures qui autrement auraient été fatales. Malheureusement, nombreux sont les combattants qui surestiment le pouvoir du Pavois de Brume avant de se jeter dans la mêlée et succombent pour avoir fait confiance à la maîtresse la plus capricieuse qui soit : l’Eau.
Déluge d'Idabaoth.
Lorsque Irix et Kassar le Fugitif durent affronter Idabaoth, le Sihir de Feu qui gardait le symbole de son élément au coeur du Pic de la Poussière, la Shaman utilisa judicieusement le sortilège de Trombe Assourdissante. Prisonnier de l’Eau, coupé du Pouvoir primordial du Feu, Idabaoth épuisa la majeure partie de ses forces à se libérer puis à chercher les deux Wolfen dans la vapeur que ses propres jets de flammes avaient engendrée Irix, n’écoutant que son courage, se protégea elle-même du souffle flamboyant du roi élémentaire grâce à la Magie de l’Eau avant de l’affronter et de le vaincre, seul. Idabaoth, impressionné par la témérité de la jeune Wolfen, lui fit don du symbole de Feu qui orne désormais le Sceptre de Consonance et d’une partie de son essence emprisonnée par l’Eau. Ainsi naquit le terrible Déluge d’Idabaoth.
Irix saisit fermement la bandelette de murmures qu’elle seule pouvait lire. Alors qu’elle commençait à doucement prononcer la terrible incantation, le souvenir de la bataille contre le sihir Idabaoth s’imposa à elle. Un instant, elle ressentit la même peur que ce jour-là, puis l’excitation du combat, la rage et la joie l’emportèrent.
Autour d’elle, ces émotions prenaient une consistance physique, alors qu’une pluie de feu s’abattait sur le cavalier, calcinant ses chairs et l’envoyant rejoindre ses propres dieux.
Cycle éternel.
L’Eau, Élément mystérieux et magique par essence, se trouve en chaque être vivant. Elle est le sang d’Aarklash, l’incarnation du principe éternel de la vie et de la mort. L’Eau est le seul Élément à systématiquement détruire ce qu’elle a engendré. Un jour ou l’autre, tout doit mourir et renaître.
Les,mots coulaient doucement des lèvres d’Irix. D’abord inaudibles, puis plus forts. Une douce brise porta les mots jusqu’au grand croc, accablé par les Ténèbres, et dispersa la noirceur comme un torrent emporte une digue.
Crinière ardente.
Les Wolfen savent que les autres peuples les considèrent comme des êtres sanguinaires. Ils ont appris à utiliser les superstitions et la peur ancestrale du prédateur à leur avantage. Faisant appel à de petits élémentaires, les Shamans enflamment la fourrure de leurs frères. La Crinière Ardente n’est pas un feu à part entière : elle ne brûle pas. En revanche, elle donne un aspect particulièrement impressionnant au Wolfen qui en est doté.