Astrolabe du Destin.
L’astrolabe du destin est un artefact dont les origines semblent remonter à la naissance des premiers Wolfen. Nul ne sait d’où provient l’âme qui habite l’Astrolabe, ni même qui l’a enchanté. Néanmoins, cet artefact a toujours été lié aux Wolfen. Il leur délivre des prophéties par le mouvement perpétuel de ses anneaux de métal.
Ophyr le Gardien l’arracha autrefois des griffes des Ténèbres lors d’un terrible combat dans les marais bordant Quithayran. Des années plus tard, il en fit cadeau à son élève, Irix.
Chuchotement troublant.
Au travers d’une sphère constituée d’Eau, le Shaman chuchote les mots inscrits sur les longues Bandelettes des Murmures. Ces souffles inaudibles se troublent d’une résonance aquatique que les Magiciens comprennent...
Chacun de ces chuchotements a des effets particuliers.
Murmure des Douleurs.
Le Shaman Wolfen porta une gemme d’Eau devant sa bouche et murmura de façon presque inaudible. De la vapeur jaillit de la gemme et accompagna le souffle surnaturel du Shaman. Lorsqu’elle caressa la fourrure du Prédateur couvert de blessures, encerclé par les conscrits du Griffon, elle devint une bruine qui apaisa la douleur du Wolfen.
Trombe assourdissante.
Dans un fracas de chute d’eau, la Trombe Assourdissante plonge sa victime sous un tel déluge qu’elle se trouve temporairement immobilisée, incapable de viser correctement ou de réciter une formule magique. En un instant, elle se retrouve désarmée et livrée aux forces de la nature...
Confrontation 1 Incantation Nouvelle 3 (Nouvelle officielle Rackham).
Le combat venait de s'achever. Et c'était une victoire pour les Wolfen.
Mais à un prix que même Irix, quand elle avait consulté les oracles avant la confrontation, n'aurait pu deviner. Si une petite centaine d'Akkylaniens était tombée, la meute entière à l'exception de la Shaman, avait péri. Malgré les innombrables batailles, Irix ne pouvait s'habituer au spectacle de la désolation des corps enchevêtrés de ses frères. Les fiers Gardes Prétoriens d'Akkylannie gisaient dans la boue, le sang qui s'échappait encore de leurs corps rejoignant en une mare morbide le carmin de leurs capes de guerre. Les loups étaient éparpillés sur le sol dans des postures incongrues, frappés et surpris par une mort qu'ils ne s'étaient jamais imaginée recevoir mais toujours donner, tels des prédateurs ...
L'horreur était totale. Irix s'en rend compte en retournant vers le campement où étaient restés les jeunes et les femelles qui ne se battaient pas. Une petite troupe de Fusiliers du Griffon avait tenté de prendre le gros de la meute à revers, en chemin ils étaient tombés sur la tribu. Passé les premières salves, qui avaient dû être particulièrement meurtrières, les jeunes s'étaient jetés sur ces chiens d'humains. Les deux camps s'étaient exterminés dans un corps à corps sanglant.
Alors qu'Irix se dirigeait vers le cercle de pierres dont de nombreuses étaient tombées et qui avait été pendant tant de cycles lunaires un lieu de culte pour la tribu, la pensée la plus terrible la frappa.
« Je suis un solitaire, maintenant. Une paria. Aucune autre meute ne pourra jamais m'accepter. Comment admettre que je sois encore vivante alors que tous les miens sont tombés ».
« Comment ai-je pu affronter aussi facilement autant d'ennemis alors que nos plus forts guerriers succombaient les uns après les autres. Personne ne croira ce qui s'est passé ... L'épreuve que me fait subir Yllia est la plus cruelle qui soit ... ».
Alors que la bataille prenait fin, quelques heures plus tôt, la Shaman avait senti une formidable énergie s'insuffler à travers son corps. Un sentiment de puissance et d'invulnérabilité, qu'elle n'aurait pu imaginer, l'animait et lui faisait abattre ses ennemis les uns après les autres, sans qu'un seul fût capable de la blesser. L'adoratrice d'Yllia était habitée par sa déesse. Elle était une de ses vestales. Mais qu'avait voulu Yllia en la laissant en vie ?
Les Bandelettes des Murmures lui donneraient certainement la réponse. Irix s'agenouilla et se prépara à entrer en transe, posant les mains sur le sol pour ressentir les vibrations d'Aarklash, le visage baigné par la lumière d'Yllia. Quand elle fût enfin prête, elle prit une Bandelette vierge, la froissa en la serrant de toutes ses forces dans son poing fermé, pour enfin la déplier religieusement entre ses fines griffes. Le message était bien là, il faisait allusion à une ancienne légende wolfen qui parlait de reconstruire ce qui avait été détruit, pour que l'harmonie soit enfin retrouvée.
« Le cercle de pierre, il faut que je le relève » se dit Irix, « une autre meute prendra notre place, perpétuant nos traditions. ».
Alors qu'elle finissait de rendre sa magie à ce lieu symbolique, la déesse s'adresse à elle :
« Ton oeuvre n'est pas achevée. Tu dois partir à la recherche du Premier Né, Aïlovyox, et reconstruire ce qui a été détruit. Il ne te sera pas facile d'approcher les Worgs, la tribu qui entoure le Premier. Trouve son fils, le chef de meute qui porte mon symbole sur son dos, et il t'aidera ... ».