« Le sang... La poussière... Le néant... »
- Chagall, le Chien des Ténèbres.
L’incarnation de la voracité porte un nom : Chagall. On raconte que cet être, aliéné pour certains et illuminé pour d’autres, engloutit autrefois des gemmes de Ténèbres. Sous l’influence de la Mana noire, son appétit prit des proportions contre nature...
Après avoir consumé ses congénères, Chagall dévora ses propres mains et s’égara sur une route faite de carnage et de guerre.
La solitude sanguinaire de Chagall prit fin le jour où il croisa Yh-Azahir. Tous deux comprirent sans échanger une seule parole, qu’en eux régnait le même instinct étrange et obsédant, celui du Principe Obscur.
« Cette viande ne le nourrissait pas, il le savait, mais elle lui procurait du plaisir. Son goût si spécial, son acidité et son fumet en faisaient un mets de choix.
Face à la cuve, Chagall attendait avec impatience qu’un nouveau clone émerge pour le dévorer. Il avait compris comment créer ces créatures, quels leviers et boutons actionner pour parvenir à ses fins.
Des bruits de pas attirèrent alors son attention. Quelqu’un approchait de la salle. Sans perdre un instant, le Chien des Ténèbres sauta sur une machine rouillée et se faufila entre celle-ci et le plafond. Tapi dans l’ombre, il demeura immobile, son regard allant de la porte à la cuve d’où sortirait bientôt son repas.
La porte s’ouvrit enfin et deux individus pénétrèrent dans la pièce, des humains en armure, des Lions. Chagall connaissait la femme aux cheveux blancs, il avait suivi sa trace jusqu’à ce laboratoire, puis l’avait perdue. Il se mit à saliver lorsque la guerrière approcha de son perchoir. D’un saut, il pourrait fondre sur elle et lui transpercer le crâne… »
(Hybrid, Chagall II).