Les Inquisiteurs de l’empire d’Akkylanie tirent leurs pouvoirs de leur ferveur religieuse sans commune mesure. Ils détiennent l’unique vérité qui soit : la sagesse et la loi nécessaire à tout homme qui souhaite laver ses fautes. Juges et Bourreaux, ils ont la charge de faire respecter l’enseignement prodiguer par les dignitaires Impériaux afin que les brebis égarées retrouvent le juste chemin de Empereur. Comme l’a écrit Kelgar le Pieux "on ne devient pas Inquisiteur, on naît inquisiteur...".
Les Inquisiteurs forment une caste puissante, ils sont les yeux et la voix du Pape Innocent. Nul ne peut dire combien il en existe et nul ne connaît leur vrai visage car ils ne reçoivent d’ordres que du plus petit nombre : les Légats Impériaux.

Les inquisiteurs n’accèdent à leurs fonctions qu’après avoir reçu une lame du Jugement des mains de leur maître d’armes. On raconte que cette tradition remonte aux premiers âges de l’Inquisition, lorsque Corwin Khorto, héros de l’ordre, forgeait des épées ardentes pour les confier à ses successeurs. La Lame du Jugement Dernier, la propre arme de Khorto, fait ainsi partie des trésors de l’Inquisition.

L’ancien mercenaire servait son dieu mieux que l’or dont il avait cru longtemps être le plus fidèle serviteur. Tourmenté par les démons d’une enfance misérable dans les bas-fonds d’Arcavia, [Eschelius] avait accepté le pire pour assouvir ses fantasmes. Pris en chasse par des magistrats opiniâtres après le meurtre d’un jeune moine, il avait été arrêté et jugé par un tribunal inquisitorial. Trois ans de torture avaient tracé le chemin de sa rédemption.
Sous son heaume de guerre, il cachait un visage défiguré par les pinces et les tisons de ses propres maîtres. L’homme ne se cachait pas pour autant. Orateur respecté, lecteur assidu des textes sacrés et redoutable guerrier, il offrait son amitié à tous ceux qui lui paraissaient dignes de Merin, le dieu unique.

- La Faille de Kaïber

De nombreux démons étaient tombés devant les barricades et la détermination de leurs défenseurs. Piliers de la foi, les inquisiteurs s’étaient dressés comme des étendards dans les couloirs enfumés. Eschelius les avait vus repousser les hordes noires sans craindre d’être encerclés ou de ployer sous le nombre. Merin avait consacré ses serviteurs, il en avait l’intime conviction et même s’il ignorait encore le destin de Kaïber, il savait que le Ponant deviendrait un lieu sacré où les enfants de ceux qui étaient tombés en ce jour de grâce viendraient prier la mémoire de leurs pères.

Il retira son heaume. Son visage mutilé par les bourreaux de l’Inquisition rappelait à chacun le sens de son combat. Il traversa les premiers rangs pour se porter à hauteur des derniers inquisiteurs qui s’étaient rassemblés à l’entrée du passage central. Ces seize guerriers-mages, dont les robes rouges pendaient en lambeaux sur leurs armures, s’agenouillèrent devant leur chef pour recevoir sa bénédiction.

- La Faille de Kaïber

Grâce de l'Inquisition.

Les cinq inquisiteurs et leur escorte crevaient les rangs des possédés de Mid-Nor. Un concile de licteurs déclencha alors un déluge de Ténèbres pour tenter de les arrêter, creusant des cratères sur une large zone et soulevant de lourds nuages de poussière noirâtre. Les magiciens du Despote surent que l’heure du jugement était venue lorsqu’ils virent leurs bourreaux émerger du maelström sans une égratignure.

Bûcher des Sorcières.

« Sorcière ! L’ordre du Juste Châtiment te jugera pour tes blasphèmes. Soumets-toi et je plaiderai pour que tu expies tes péchés sans souffrance. » L’envoûteuse, prise au piège par l’inquisiteur, invoqua un puissant sortilège de charme. Le murmure de son incantation s’acheva en hurlement alors que son corps s’embrasait, tel une torche.
« Ainsi, la flamme de Merin t’a jugée avant celle des hommes. Brûle sur l’autel de sa fureur ! »