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ABEL « Avec moi, tout le monde se bat. Le premier qui fl anche, c’est moi qui m’en occupe. » Incarnation Abel fait partie des légions de serviteurs anonymes qui œuvrent pour la gloire de l’Akkylannie. Pourtant, sa dévotion et son ardeur en font un soldat à part, un exemple pour tous les lanciers et un combattant formidable, sans pitié pour les ennemis de l’Empire. Abel passa son enfance dans un petit village. Il y reçut une éducation stricte : les prêtres lui enseignèrent le respect de Merin et la nécessité de combattre les ennemis du Dieu Unique. Il apprit également à quel point les Akkylanniens étaient chanceux de vivre dans un empire aussi moderne. Abel, convaincu et impatient de servir son dieu, fut heureux de rejoindre les rangs des lanciers. Il voulait plus que tout montrer sa reconnaissance pour les bienfaits de la vie akkylannienne dont il profi tait. Mais au lieu des glorieuses batailles qu’il espérait, Abel n’eut droit qu’à de longues séances d’entraînement et à d’interminables sermons. À plusieurs reprises, le jeune homme fut sanctionné pour son impétuosité. Bientôt, sa déception et sa frustration se transformèrent en froide colère. Après ses classes, Abel fut envoyé au front, dans le désert du Syharhalna. Sa compagnie devait livrer contre le Scorpion une bataille capitale, particulièrement dangereuse. Abel ne doutait pas d’avoir été envoyé là parce que ses supé- rieurs voulaient sa perte. Il fulminait. Pendant le voyage, il se jura de survivre, pour servir Merin et pour se venger. Au combat, la compagnie d’Abel accomplit de nombreux faits d’armes. Les troupes du Scorpion cédaient du terrain petit à petit, et Abel emportait les lanciers qui l’accompagnaient toujours plus en avant. Un sentiment de plénitude l’envahissait à chaque fois qu’il sentait le sang chaud de ses ennemis gicler sur son visage. Il se laissa emporter par ce sentiment et pourchassa des clones en déroute. Le reste de la compagnie ne suivit pas et l’unité d’Abel se retrouva seule face à une horde de clones. L’unité fut taillée en pièces ; Abel et les survivants furent capturés. Abel et ses compagnons d’infortune furent transférés dans un laboratoire perdu dans le désert. Dans les souterrains de pierre et d’acier, ses hommes étaient soumis à d’horribles expériences mêlant technologie et pouvoirs mystiques. Rongé par le remords, tourmenté par les hurlements de douleur qui parvenaient jusqu’à sa cellule, Abel appelait la mort de ses vœux. Désespéré, il commença à prier Merin. C’est à cet instant qu’il trouva dans sa foi la force de survivre. Puis ce fut son tour d’être emmené dans les profondeurs du laboratoire pour servir de cobaye. Des clones l’attachèrent sur une table et un omnimancien syhar entra. Lorsqu’il sentit le mana de Ténèbres affl uer, Abel fut submergé par cette colère qui grondait en lui depuis toujours. La rage décuplait ses forces : il brisa ses chaînes et bondit sur ses geôliers. Les clones succombèrent rapidement devant la fureur du jeune homme. Abel se tourna alors vers l’omnimancien terrorisé. Méthodiquement, impitoyablement, il attacha le Syhar sur la table d’opération et le tortura avec ses propres instruments. 2 5 5 - - - ABEL 10 5 7 5 3 LEVER UNE ARMÉE 27 Une fois sa colère apaisée, Abel sortit de la salle d’expériences et libéra ses hommes. Sur son chemin, il massacrait les clones avec les instruments de l’omnimancien. Lorsque tous les survivants de son unité furent libres, il les mena vers la surface. Les rescapés traversèrent le désert et atteignirent enfi n le campement de la compagnie. De retour parmi les siens, Abel fut célébré en héros par les hommes de troupe. Il fut cependant sanctionné par les of- fi ciers : il avait désobéi aux ordres lors de la bataille et était responsable de la capture de son unité. Toutefois, son acte de bravoure et son retour providentiel lui valurent de ne pas être exécuté. Après quelques semaines dans un cachot, il fut réintégré dans son unité et repartit au combat. Tout semblait rentrer dans l’ordre, mais Abel avait changé : dans la fureur de la bataille, il était devenu insensible à la douleur. D’autre part, il était maintenant sujet à de terrifi ants accès de colère, qui le rendaient capable de fendre en deux les adversaires les plus robustes. Bien qu’il ne soit plus meneur, les lanciers le suivaient et lui obéissaient naturellement. Il attribua ces dons à la grâce de Merin et se rassura de savoir que le Dieu Igné approuvait sa conduite. Abel n’hésitait plus désormais à protester lorsque ses supérieurs lui donnaient des ordres qu’il jugeait stupides. Il fi nissait à chaque fois au cachot, mais cela ne le gênait pas. Merin veillait sur lui. Au terme de sa conscription, Abel décida de rester dans l’armée impériale. Son tempérament et ses tourments passés le poussaient à dédier sa vie au combat. Il servit donc l’Empire sur tous les fronts, luttant aux quatre coins d’Aarklash contre presque tous les peuples du continent. Au fi l des années, il vit certains de ses compagnons d’armes mourir, d’autres vieillir et quitter l’armée. Mais curieusement, lui ne vieillissait pas. Peu enclin à faire confi ance aux offi ciers, il décida de cacher cet étrange don. De toute façon, le crâne rasé et le visage marqué par les blessures et les batailles, il était diffi cile d’apprécier son âge. Il se servit de ses accès de colère pour être régulièrement muté. Personne ne le côtoyait plus assez longtemps pour remarquer quoi que ce soit. Ce pouvoir surnaturel inquiétait Abel, qui se réfugiait de plus en plus dans l’adoration de Merin et la fureur du combat. Lorsque sa compagnie eut à protéger un temple de pè- lerins contre des hordes d’orques, Abel trouva l’occasion de concilier ces deux obsessions. En infériorité numérique, les lanciers et les templiers durent se replier dans le temple lui-même. Abel frappait de toutes ses forces, tant et si bien qu’il brisa son épée en tuant un orque. Désarmé, il chercha une arme du regard. Ses yeux tombèrent sur la relique du temple : une épée qui avait appartenu à un prêtre de Merin, peut-être à Arcavius lui-même. Persuadé d’être le champion du Dieu Igné, Abel s’empara de l’épée et reprit le combat. Les orques étaient sur le point de gagner. À l’idée de voir le temple profané et les pèlerins massacrés, Abel sombra dans une colère comme il n’en avait jamais connu. Il sentit alors la puissance divine affl uer en lui. Les Akkylanniens à ses côtés prirent cela pour une manifestation du Dieu Igné. Leur foi, canalisée par l’épée, permit à Abel de déchaîner la puissance de Merin sur les orques. Après la bataille, il conserva l’épée et la baptisa « Châtiment ». Aujourd’hui, Abel s’eff orce de rester anonyme. Il souhaite n’être qu’un simple serviteur de Merin parmi tant d’autres. Toutefois, ses pouvoirs et sa colère l’ont fait remarquer, et Abel accepte désormais de prendre parfois le commandement pour la gloire de Merin. Peu importe que l’empereur et le pape aient changé. Peu importe que le Temple et l’Inquisition se soient battus. L’empire d’Akkylannie est toujours debout, et Abel est là pour le servir. Gare à quiconque se mettra en travers de sa route !
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