Chez Sulfur : le choix de la confiance.
- Enseigne du magasin de Sulfur.
L'Alliance d'Asphixia.
C’est après avoir incendié tout un quartier et affronté la vindicte populaire que Sulfur a rencontré Asphixia, sa future femme. Celle-ci l’a introduit dans le cercle très fermé des sorciers de No-Dan-Kar et l’a mis en relation avec des contacts très influents. Sans sa muse bienfaitrice, Sulfur serait sans doute encore un magicien de bazar vendant des babioles magiques défectueuses dans les venelles de Klûne.
Leur mariage a été célébré « en grandes pompes », comme on dit chez les gobelins. Sitôt la cérémonie terminée, les invités ont enfourché toutes sortes de véhicules magiques et se sont offert un tour d’Aarklash des plus explosifs. Le clou de ce spectacle de neuf jours a été la destruction d’une école de magie de la baronnie d’Algérande, en plein territoire du Lion. Pour garder un souvenir de cette foire mémorable, les tourtereaux ont capté dans leurs alliances une partie de l’essence magique brutalement libérée ce jour-là.
La Gemme du Mata-Kata.
Sulfur, simple cuistot de Klûne, a affronté mille périls avant de trouver son idole, celle qui a accepté de lui enseigner la sorcellerie : la Babayagob. Il lui a fallu affronter mille autres dangers avant que la magicienne se décide enfin à partager son savoir. Sulfur, cependant, s’est bien vite aperçu que la vieille gobeline ne lui avait pas tout dit : il aurait beau apprendre toutes les formules inscrites dans les livres, il ne parviendrait jamais à rien sans mana. Le vaillant apprenti est donc parti vers le capricieux volcan Mata-Kata pour arracher l’objet de sa convoitise à la source même du pouvoir.
La chance légendaire des gobelins ne lui a pas fait défaut : Sulfur a trouvé une magnifique gemme de feu enchâssée dans une gangue de basalte. Il a provoqué rien moins qu’une éruption et la destruction des villages alentour en extrayant la pierre, mais il a survécu à la colère du Mata-Kata.
La gemme, investie du pouvoir volcanique, ne l’a jamais quitté au cours de sa glorieuse carrière.
Glyphe des Multitudes.
Le gniard de maison s’arrêta net dans sa course et se posta devant Sulfur. Ce dernier était affairé sur une illustration d’une rare compléxité.
- Hé, c’est quoi que tu dessines ? C’est chouette, c’est quoi dis ? Hein ?
Agacé, Sulfur releva le menton.
- Un glyphe des multitudes. Je représente un rat, enfin, le dieu Rat. Sauf qu’au lieu de tracer de simples traits, j’écris des phrases minuscules. Des mots de pouvoirs. Mais je ne marques pas le dernier mot : je l’inscrirai quand j’en aurai besoin. Le glyphe disparaîtra et tous les gobelins du coin sentiront que j’ai absolument besoin d’eux.
- Il a un gros pif, ton rat ! On dirait Miké, le rat de l’empereur Isso... Izo... Ûzo... je sais plus son nom. Vas-y, tu me dessines un Miké ?