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Casse-montagne |
Classe : |
Peuple : Gobelins de No-Dan-Kar |
Type : Troupe |
Rang : Machine de guerre |
Taille : Très grande taille |
MOU |  | 7.5 |
INI |  | 3 |
ATT-FOR |  | 2-2 |
DEF-RES |  | 2-10 |
TIR |  | 3 |
COU |  | 3 |
DIS |  | 3 |
POU | | - |
FOI | | - |
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Equipement : Munitions du casse-montagne : FOR spéciale, -/80/120, Artillerie spéciale. |
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Compétences : Artificier/2, Immobile/4, Inaltérable, Instinct de survie/6, Mécanicien/5, Rempart/15, Structure/10, Tueur né. (Immunité/Sonné, Inébranlable) |
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Capacités : Munitions du casse-montagne. Avant chaque Tir, vous devez choisir avec quel type de boulet le casse-montagne va être chargé.
• Boulet. Le canon est chargé avec un boulet classique. FOR=16, Artillerie lourde à effet de zone.
• Bombasse. Il s’agit d’un boulet explosif hautement dévastateur mais également instable. Résolvez le test de Tir de façon normale. Sur un résultat de ‘1’, le boulet risque d’exploser dans le fût du canon : relancez 1d6. Sur un nouveau résultat de ‘1’, le boulet explose. Le casse-montagne est détruit et toutes les figurines situées à 5cm ou moins de lui subissent un jet de Blessures (FOR=15).
FOR=14, Artillerie lourde à effet de zone.
En explosant, le projectile inflige non seulement des dégâts d’artillerie lourde, mais il libère également deux autres boulets. Une fois les dégâts de la première explosion résolus, effectuez deux nouveaux jets de dispersion à partir du centre du gabarit. Résolvez ensuite les dégâts des deux autres boulets.
FOR=7, Artillerie légère à effet de zone.
• Concentré de naphte. Le canon est chargé avec un baril d’une mixture volatile et extrêmement inflammable. Si la cible est touchée, le baril lui inflige un premier Jet de blessures (FOR=6). Si le projectile dévie, le tonneau n’inflige aucun jet de Blessures, utilisez le gabarit de dispersion de façon normale.
Une fois que le point d’impact à été déterminé, retirez le gabarit. Toutes les figurines situées, à 5cm ou moins du point d’impact subissent un jet de Blessure de (FOR=4). Les combattants dotés de la compétence « Inaltérable » peuvent subir le jet de Blessures lié à l’impact du baril mais pas celui dû aux flammes. Celles-ci s’éteignent dès que tous les Jets de Blessures ont été effectués.
• Charge cerbère. Le fut est chargé avec trois boulets plus légers. N’effectuez pas de jet de Tir, les trois boulets dévient automatiquement. Effectuez trois jets de dispersion, un pour chaque boulet, à partir du point désigné. Pour ces jets de dispersion, la distance de déviation est doublée. Résolvez ensuite les dégâts pour chacun des trois impacts de façon normale.
FOR=8, Artillerie lourde à effet de zone.
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PA : 112 |
Origine : Rackham métal |
Figurines correspondantes :
Casse-Montagne
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Confrontation 2 Fortification Nouvelle 1
Tout n’était qu’une question de motivation. Lorsque le baron Ozöhn était passé dans les rangs en demandant qui voulait remplacer Prolix au poste de vigie du Casse-Montagne, Grizhou s’était immédiatement porté volontaire…
Il ne comprenait pas pourquoi les vétérans ne voulaient pas de cette place. La solde était plus avantageuse et on était à l’arrière des lignes !
L’instruction avait été rapide, à peine une demi-heure. Grizhou avait été présenté au chef artilleur, un dénommé Guigne, et à ses nouveaux compagnons : l’artificier Salpêtre et les jumeaux Adh et Henn. Son rôle serait le même que celui de son infortuné prédécesseur : alimenter la gueule du canon gobelin.
Les premières minutes de la bataille avaient été éprouvantes : les régiments du Baron se tenaient face à une cohorte du Griffon pendant que les servants du Casse-Montagne s’activaient comme des diables pour tirer le plus rapidement possible.
Le premier coup de canon faillit lui crever les tympans. Le fracas de tonnerre, la terre qui tremblait, le recul du canon… et le sifflement du projectile qui allait s’abattre sur les disciples de Merin. Quelle joie ! Grizhou comptait les secondes, tout en nettoyant hâtivement le fût de l’engin entre chaque salve. L’explosion lointaine et l’écho des hurlements des blessés lui procuraient une intense sensation d’invincibilité et lui faisaient oublier l’abominable fumée et l’odeur âcre e la poudre brûlée. La cadence avait commencée à ralentir à partir de la troisième salve. Grizhou avait même pu voir le boulet s’envoler… L’ombre du projectile instillait la terreur là où elle se posait, et surtout là où elle grossissait. La masse de métal avait traversé le ciel comme un météore et l’endroit où elle s’était écrasée n’était plus qu’un affreux cratère.
Guigne s’excita d’un seul coup. Grizhou, à moitié assommé par les déflagrations répétées, ne comprit pas immédiatement. Puis son commandant pointa le doigt vers l’aile droite du champ de bataille. Au loin, une masse d’airain s’enfonçait dans les lignes d’Ozöhn comme un coin de métal dans un tronc pourri. Des Nains ! Les Griffons étaient épaulés par des Nains ! Un étendard de No-Dan-Kar s’agita au loin et Guigne fit un geste insensé : il ordonna qu’on recharge le Casse-Montagne. Stupéfait, Grizhou se fit répéter l’ordre par le Chef Artilleur, mais il avait bien compris : « tirez dans le tas ! Rat reconnaitra les siens… »
Les servants déplacèrent l’engin avec difficulté pour le réorienter pendant que Grizhou s’occupait de la mise à feu. Adh et Henn étaient paniqués… Grizhou était presque heureux de ne pas comprendre ce qu’ils disaient. Par tous les diables, c’était comme ça que son prédécesseur était mort !
Tirer était une folie. Le canon n’était pratiquement pas calé ! Et pourtant… Le boulet de fonte s’envola vers le soleil en décrivant une superbe parabole. Le souffle coupé, les servants le virent s’abattre sur la masse compacte des belligérants. Des débris de toutes sortes fusèrent autour du point d’impact comme l’eau d’une mare crevée par un pavé.
Guigne sembla hésiter une seconde avant d’ordonner un autre tir. Machinalement, l’esprit anesthésié, les servants se mirent à l’œuvre. Grizhou ne pouvait détacher son regard de la scène. Soudain, il vit une ombre s’éloigner de la mêlée et foncer vers eux. Il ne voulut pas croire ce que ses yeux voyaient et cria en direction de Guigne, incapable d’articuler la moindre parole. Le Chef Artilleur se saisit de sa longue-vue et fut pris de la même panique que son subalterne. Dans un sillage de poussière et vapeur, un énorme char blindé était lancé à pleine vitesse dans leur direction. Dans moins de deux minutes, l’irrépressible engin serait sur eux. Il fallait agit, et vite !
Guigne promit une mort rapide à quiconque s’aviserait de fuir. La gueule du canon fut haussée de huit pouces pendant que Grizhou s’affairait comme jamais pour recharger au plus vite. Une puissante détonation retentit soudain à) quelques centaines de pas, immédiatement suivie du chuintement caractéristique d’un boulet. Grizhou eut la sensation que le projectile était passé à quelques centimètres de lui. Et ce devait être le cas. L’explosion le déséquilibra et il tomba à l’intérieur du large fût de l’engin. Paniqué à l’idée que Guigne puisse ordonner la mise à feu sans attendre qu’il ressorte, il s’extirpa hors du canon avec l’énergie du désespoir. Une épaisse fumée l’empêcha tout d’abord de comprendre ce qui venait de se produire. Puis il entendit les cris perçants de Henn qui hurlait, la jambe écrasée par la boulet. Hébété, Grizhou aperçut également le bras du second jumeau qui dépassait de sous le projectile. Lui ne criait pas…
Puis il vit Guigne, le visage noirci par la suie et les traits déformés par la rage, se ruer sur le canon et allumer la mèche. Lorsque l’engin cracha son feu mortel, Grizhou fut projeté au sol par la déflagration. Etourdi, le nez dans la poussière, il adressa une fervente prière à Rat pour que Guigne ait bien calculé la trajectoire du tir… En tout cas, il comprenait maintenant pourquoi personne ne voulait de ce poste « à l’arrière des lignes ».
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