La caste des Ströhm est en péril et, avec elle, l’avenir de No-Dan-Kar. La philosophie de l’école Ûraken séduit chaque jour davantage de soldats, qui délaissent les saines occupations telles que le saccage de couvent au profit de la composition de haïkus et de la dégustation de thé. Les Ströhm eux-même sont divisés, certains, comme le baron Ozhön, envisagent une révision des traditions. Becbunzen, fidèle aux principes qui ont fait sa gloire, prône l’usage du naphte pour remporter la victoire. Il est en cela sponsorisé par Golborak, inventeur de l’armure golgoth et gérant de la Nouvelle Régie d’Armement (N.R.A.). Pour renforcer l’impact de la communication, Golborak a amélioré la Masse folle, l’artefact qui arme le bras de Becbunzen depuis toujours. L’esprit dément qui possède l’arme semble bien s’accomoder de ses nouvelles options.
Becbunzen, Ströhm jusqu’au bout des oreilles, peine à se conformer aux enseignements de l’école Ûraken. Aux liturgies récitées les fesses dans la neige et aux katas de danse classique, il préfère le hurlement des injecteurs et le doux son de sa masse broyant les casques des nains.
Devenu commandant des armées impériales dans le Rag’narok, il tente de convertir ses compagnons aux vertus de la mécanique et du naphte. Il utilise pour cela un simple boulon pris sur un prototype golgoth et rappelle à qui veut l’entendre que le métal est depuis toujours ce qui sépare l’élite des gobelins, les Ströhm, de la masse anonyme et populaire. Le métal est plus fort que la chair, dit-il, et ce boulon est le symbole sacré d’un avenir compromis par la doctrine du péril vert venu de Zoukhoi !