Zeïren était un Wolfen de la meute d’Ellis, l’Aîné des Dévoreurs, lorsque Vile-Tis, la Bête, arriva sur Aarklash.
Comme à tous ses premiers guerriers, la Bête lui fit un don d’une valeur inestimable.
Zeïren reçut l’Astérion, une hallebarde jumelée incroyablement résistante et plus tranchante que le meilleur acier.
Issue d’une civilisation depuis longtemps disparue, cette arme est doté d’une conscience étrange, l’Astérion est capable de retourner la haine de l’ennemi contre lui. Plus les coups que l’arme arrêtera seront puissants, plus les siens seront violents en retour. Le Dévoreur ne se sépare jamais de l’Astérion. Cet artefact fabuleux est son unique compagnon de route.
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Univers Dévoreurs, Cry Havoc n°1 page 60 :
« Mon nom est Zeïren.
Je suis ce que vous appelez un « Dévoreur », un « enchaîné » ou encore un « disciple de la Bête ». Qu’importe, on cherche toujours un nom pour désigner ce qui nous échappe.
J’appartenais autrefois à la meute de la Lune Gémissante, à l’Est d’Avagddu. La Bête vint une nuit, portée par une étoile filante qui s’écrasa dans notre cercle de pierre. Vile-Tis, le dieu des carnages, avait été chassé et condamné par ses semblables à parcourir Aarklash jusqu’à ce que le temps ait raison de lui. Résolu à se venger, il nous conta son histoire et nous révéla les terribles secrets des dieux. La Bête avide de sang prétendit que ces derniers trompaient les mortels depuis les origines, qu’ils se jouaient de tous pour assouvir leurs inavouables caprices. Pour prouver ses dires, Vile-Tis brisa les chaînes de notre ignorance. Il nous dévoila les véritables intentions d’Yllia à notre égard. Chacun sentit alors éclater la vérité au fond de lui, comme une évidence trop longtemps ignorée. Yllia n’aime pas ses enfants. Notre désir de meurtre n’est pas un noble héritage, mais sa malédiction. Les dieux, vos dieux, vous maintiennent dans la servitude et vous mènent à l’abattoir.
Nous passâmes un pacte avec la Bête. Si elle empêchait vos dieux de nous réduire au silence, nous l’aiderions en retour à assouvir sa vengeance.
Vous nous détestez par nos paroles cruelles et les massacres que nous perpétrons. Vous nous craignez parce que nous mangeons votre chair. Nous sommes libres de nos actes, de nos choix, de nos instincts. Aucune loi ne peut nous retenir et vous, captifs aveugles, ne pouvez le supporter. Sachez que vous avez le choix d’être le maître de votre destinée ou de rester les chiens serviles des usurpateurs. Ne laissez rien ni personne décider pour vous…
Mais tentez seulement de nous entraver, et vous connaîtrez la douleur. »
_Extrait d’une conversation retranscrite et reformulée par Vistan sans visage.