Sïn Assyris appartient à cette catégorie de clones ne répondant à aucune classe particulière. Son patrimoine génétique unique et sa création sont le fait de l’Empereur Alchimique, le Basyleüs en personne. Les Alchimistes les plus brillants de l’Empire ont participé à sa conception qui a nécessité plusieurs mois de recherches ainsi qu’une dépense considérable en gemmes de Ténèbres. L’élaboration d’un clone si particulier a été motivée par l’apparition des Dévoreurs et l’hostilité qu’ils manifestent envers les Syhars. Les Enchaînés sont responsables de nombreux massacres aux frontières de Syharhalna et leurs incursions sont de plus en plus nombreuses et violentes. En dépit d’une vigilance accrue, les Bashars semblent impuissants à contrer cette menace.
Arh-Tolth suspecte la Bête, l’intelligence qui guide les Dévoreurs, d’être un ennemi qu’il a déjà combattu par le passé... Mais le dieu Alchimique qui repose dans les fondations de Shamir ne peut se contenter d’intuitions, il lui faut des preuves. Il éprouve surtout le besoin de comprendre comment son adversaire a réussi à rallier les enfants d’Yllia à sa cause.
Grâce à son métabolisme hors du commun, aux substances stimulantes injectées par son Armure Névraxe et à l’équipement très particulier dont il bénéficie, Sïn Assyris est capable d’affronter les créatures les plus massives et les plus effrayantes qui rôdent dans le désert.
L'Aspic.
Les Technomanciens ont porté un soin tout particulier au pistolet de Sïn Assyris, une arme d’un genre nouveau qui projette de fines aiguilles d’un métal léger et acéré. Propulsées par un système à air comprimé, ces aiguilles délivrent une substance hautement toxique, synthèse de venins de diverses créatures du désert.
Le Croc d'Avidité a été façonné spécialement pour Sïn Assyris à partir de l'arme du premier Dévoreur qu'il a abattu. Reforgé par les artisans Syhars et ramené à une dimension raisonnable, ce trophée est désormais le symbole de la lutte qui oppose l'émissaire du Basyleüs aux Disciples de la Bête. Sïn Assyris éprouve un plaisir cruel à tuer ses ennemis avec leurs propres armes.
Même modifiée par les Alchimistes de Dirz, cette lame étrange n'a rien perdu de son tranchant, ni de sa cruauté. Elle parait s'imprégner avec délectation du sang, comme si elle absorbait avec avidité le précieux fluide vital.
Lorsqu'il s'abreuve ainsi du sang et de l'agonie de ses victimes, le Croc est parcouru d'un long frisson qui trahit la volonté sauvage de cette lame maudite. Conservant une parcelle de la sauvagerie et de la férocité de la Bête, ses pouvoirs se déclenchent au plus fort des combats.
(Confrontation 2, Croc d'avidité).
Epuisée, la duelliste s'était laissé acculer au mur du laboratoire par son adversaire. Elle était la dernière survivante de l'escouade Griffon qui avait investi la ziggourat d'Athan Zakil. Nul ne savait comment ils avaient pu pénétrer en Syharhalna alors que le territoire Scorpion était fermé aux étrangers depuis le Rituel de l'Aube. Mais peu importait désormais. Incapable de riposter, la jeune femme s'épuisait et Sïn Assyris ferait durer ce jeu cruel jusqu'à ce que l'envie de tuer soit la plus forte.
(Confrontation 2, Carte d'expérience Intimidation).
Confrontation 2, Incarnation : Les Origines du Mal.
Acte 1, Festin Morbide : La scène qui s'offrait aux regards de Sîn Assyris et de son escorte était indescriptible. La garnison du poste avancé de Sajïn avait été massacrée et les cadavres étaient à moitié dévorés. Ils n'avaient pas eu la moindre chance...
L'émissaire du Basyleüs pénétra dans l'enceinte du bâtiment fortifié à la recherche de survivants. Un râle rauque lui laissa penser que quelques-uns des clones n'avaient pas encore rendu l'âme.
Mais une clameur s'éleva soudain dans les dunes : des maraudeurs approchaient, attirés comme des charognards par le fumet rance des cadavres.
Acte 2, Les Chaînes de soumission : La piste des agresseurs avait mené les Syhars jusqu'aux abords de Bran-Ô-Kor. Sîn Assyris et sa troupe pénétrèrent dans un étroit défilé rocheux. Ils reconnurent rapidement les signes laissés par les Dévoreurs : d'énormes chaînes barbelées avaient été tendues en travers du canyon et partout se dressaient des monticules d'ossements ou des pals, mais les créatures sanguinaires avaient déserté les lieux. Lorsque des silhouettes menaçantes apparurent au milieu des rochers, les Syhars comprirent que l'endroit n'avait pas été long à trouver de nouveaux occupants. Ils étaient tombés dans un piège mortel.
Acte 3, Le Rite de dépérissement : Le désert de Syharhalna était maintenant loin derrière eux. Les Scorpions marchaient depuis plusieurs jours sur la piste des responsables du massacre de Sajïn. Ils avaient dû redoubler d'effort pour rattraper le groupe qui progressait rapidement vers le nord.
Epuisés, les Syhars s'apprêtaient à établir leur campement pour la nuit lorsque Sîn Assyris perçut une présence dans l'obscurité. Les cris retentirent tout autour d'eux, de plus en plus proches, leur laissant deviner qu'ils étaient cernés. Ils purent bientôt discerner leurs assaillants. Leur apparence était des plus inattendues et Sîn Assyris n'aurait su déterminer précisément leurs origines.
Tous arboraient pourtant des tatouages et des scarifications, symboles de leur allégeance à Vile-Tis. La Bête était-elle donc parvenue à plier d'autres peuples que les Wolfen à sa volonté impie ? Les étranges guerriers murmuraient une mélopée lugubre et contemplaient les clones avec des yeux fous. Dans leur regard brillait une lueur cruelle qui promettait un affrontement sans merci. L'un d'entre eux s'avança et parla d'une voix atone, une voix qui ne semblait plus lui appartenir :
- « Nous sommes les Soumis de Vile-Tis ! Nous dévorons la chair des ennemis de la Bête pour qu'elle renaisse dans leur sang. Que le festin commence ! »
Il poussa alors un hurlement effrayant et les deux factions se jetèrent l'une contre l'autre.
Sîn Assyris injecta le contenu d'une seringue de cuivre à l'un des prisonniers. Après quelques soubresauts, celui-ci grogna quelques syllabes indistinctes. Le Syhar l'écouta avec attention, posant parfois une question. Puis le captif finit par s'immobiliser définitivement et le Syhar se tourna vers ses hommes :
- « Notre quête n'est pas terminée, nous devons partir vers Diisha, la terre des Wolfen. Il nous faut retrouver la trace d'Ellis, le premier Disciple de la Bête... »
L'aventurier vient d'accomplir la première partie de la mission confiée par les autorités de Shamir. Il a surtout appris à connaître et à combattre ses ennemis.
Immobile, telle une statue d’acier, Sîn Assyris contemplait depuis plusieurs minutes l’étrange machinerie qui se dressait devant lui.
« Ne bouge plus ! »
Toujours immobile, Sîn Assyris regarda du coin de l’œil le répurgateur se rapprocher de lui, son arme pointée en avant. Même si son esprit était absorbé par ce qu’il avait découvert en ce lieu, le Syhar n’en demeurait pas moins dangereux. Lorsque le Griffon fut suffisamment proche, Sîn pivota sur lui-même et d’une de ses lames dévia l’arme de l’Akkylannien, tandis que sa seconde épée s’abattait sur l’épaule gauche du malheureux. Sans un regard pour le combattant à terre, le Scorpion se dirigea vers le tableau de commande. Les Griffons avaient pénétré dans le complexe, le moment était donc venu de réveiller ses frères. Agonisant, le répurgateur vit le premier clone s’extraire de sa cuve et poser un genou à terre devant Sîn Assyris, puis tout devint sombre et froid autour de lui…
(Hybrid, Sîn Assyris).
SIN ASSYRIS / L’émissaire Alchimique
Les guerriers de l’empire de Dirz sont principalement des clones, tous identiques dans leurs atouts et leurs faiblesses, programmés pour accomplir au mieux la tâche qui les attend : combattre. Il arrive parfois qu’un incident se produise lors de la conception, créant alors un être imparfait aussitôt recyclé ou au contraire un spécimen exceptionnel capable de s’élever au-dessus de sa condition. Il arrive aussi, mais cet Évènement est si rare, que les Technomanciens décident de créer un être unique, supérieur en tous points à ses congénères. Cette expérience a conduit à la conception des Commodores de Dirz et à celle de Sin Assyris, né de la volonté même du Basyleus.
(NL 05/2003).